lundi 2 septembre 2024

Adieu Facebook !

Pour me mettre en accord avec mes idées, j'ai supprimé mon compte Facebook.

J'ai fait de même sur Twitter repris par Elon Musk et devenu "X". 

J'expérimente très modestement le réseau indépendant Mastodon. (voir plus bas*).

Je ne renonce pourtant pas à communiquer...

Je conserve bien-sûr mon carnet d'adresses sur gmail, je reste présent et utilise WhatsApp,  (Messenger ne fonctionne pas sans facebook...), et j'alimente bien sûr mon site "La Fenêtre" (chrirau.com) et mes albums Google-photos qui (contrairement à Facebook et WhatsApp) respectent encore les droits du photographe et les données des photos). 
Je suis présent a minima sur Linkedin et sur FlickR, et j'exprime mes "colères" (ou ce qu'il en reste) ici sur "Blogger"Mon adresse sur gmail n'a pas changé
Le téléphone, les SMS et le courrier postal existent encore également pour communiquer entre nous !

Vous ne me trouverez pas non plus sur Instagram (dont je n'ai toujours pas compris ni l'intérêt ni le fonctionnement !) et encore moins sur TikTok !!) 

Vous me trouverez (si vous vous y inscrivez) sur le réseau Mastodon, qui se veut pour l'instant totalement indépendant, écologique, et social. Le réseau peine à se développer, mais on y trouve cependant quelques adhérents intéressants à suivre comme Arte, ISS-Live, Reporterre, La Cimade, Renaissance climatique, Greenpeace, Le Plantoscope, François Ruffin, Le cartographe, Monumentum, CNES, Grenoble, Tagesspiegel, Mediapart, Visit-Venice, France-Nature Environnement, Agir Pour l'Environnement, Le Canard Enchaîné, EELV, Finland, etc.

Christian, "Le Ringard déchaîné".


lundi 5 août 2024

Juillet 2024 - A l'heure des JO de Paris, "Coups de gueule" à répétition et découragement

Août 2024 - Les jours passent et l'humanité continue de s'enfoncer dans la médiocrité. La réalité a largement dépassé la (science)-fiction !

Les bons sentiments sont affichés avec complaisance dans un "wokisme" de circonstance, en parfaite hypocrisie. On n'arrête pas de faire la morale aux autres en se donnant bonne conscience mais chacun reste enfermé dans sa logique politicarde. 

"Je dis ça mais je ne fais pas de politique !"  -  "Je dis ça... je dis rien !! "

C'est tellement commode de s'exonérer de sa propre responsabilité et de renvoyer à la face des autres tout ce qui dérange, sans même essayer de trouver une explication, une justification, une solution de compromis parfois, qui pourrait résoudre un conflit et déboucher sur un espoir de paix...

On combat le racisme, mais en même temps on vous enferme dans des catégories "clés en mains" qui vous interdisent toute tentative d'expression nuancée. Le meilleur exemple : la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, le 26 juillet 2024. Le lendemain c'était un déchaînement de haine sur les réseaux dits sociaux. Et des personnes pourtant pressenties un moment pour former un gouvernement après les législatives n'étaient pas les moins bornées ! Aucune nuance. Pas de racisme, mais on vous catégorise définitivement blanc ou noir, gentil ou facho ! Si vous exprimez vos quelques déceptions ou une quelconque révolte, même nuancée, sur des scènes du spectacle pas spécialement destinées à un public familial, vous êtes systématiquement fiché extrémiste de droite !

Pour l'instant les jeux font presque l'unanimité. Nous sommes dans une bulle d'euphorie autour de nos incroyables athlètes. Un spectacle quotidien qui - pendant quinze jours - nous ferait presque penser que nous vivons une époque merveilleuse. Tant mieux si les querelles sont momentanément oubliées, mais étant donné que l'Homme est un loup pour l'homme (comme disait Robert Badinter), je crains bien que le réveil ne s'avère très difficile. 

Oubliés la pauvreté rampante, la faim dans le monde, l'emploi de plus en plus déconnecté des réalités, les grandes migrations qui ne font que commencer, les droits humains mis à mal chaque jour, les conflits brutaux pour lesquels aucune issue n'est actuellement envisageable (Ukraine, Proche-Orient...) et la détérioration de la Terre et de son climat qui ne feront qu'accélérer ces tensions. La malbouffe et la consommation superflue sont presque érigées en règles de vie. Poésie, harmonie, décroissance, douceur, gentillesse et tendresse passent pour des valeurs de "bisounours" et sont remplacées par des modes imbéciles, des provocations (Je rappelle ici qu'au début les Drag-queens - que l'on nous impose dans une cérémonie des JO - était un mouvement raciste, destiné à se moquer de ceux qui étaient différents !). On organise des états généraux pour tout et n'importe quoi - histoire de se donner bonne conscience (Changement climatique, énergies, protection de l'enfance, violence sexuelles etc.) mais en même temps on fait l'inverse : tout "progrès" doit s'accompagner d'une nouvelle consommation d'énergie (de préférence nucléaire , et tant pis pour nos enfants...), les bateaux de croisière n'ont jamais été si gigantesques, les insecticides continuent d'être dispersés à tout va, on reprend l'avion pour un oui ou un non, on entrave les cultivateurs qui se lancent courageusement dans le "bio", on encourage la violence et la dépendance à travers les jeux vidéo et les téléfilms. L'économie du porno ne s'est jamais si bien portée... Cerise sur le gâteau, on  a créé et autorisé légalement des Centres d'appel qui nous harcèlent téléphoniquement à longueur de journée.  J'aurais aimé personnellement que chacun puisse rediriger ces appels vers le ministre des finances qui les a encouragés.

Je n'en ajouterai pas plus, mais tout cela est d'une hypocrisie sans nom, qu'il n'est pas bien vu de révéler, portée par les réseaux sociaux auprès d'humains qui sont déjà complètement dépendants de leur smartphone (l'un des plus grandes progrès mais aussi l'une des pires inventions puisqu'elle prive l'être humain de réflexion et parfois de créativité). Les communications sous forme d'émoticônes appauvrissent l'art de communiquer après réflexion. Tout doit être immédiat, et nécessite au total une d'énergie colossale pour pas grand chose de positif...  

Il y a quelques années je pensais que beaucoup se réveilleraient face à ce désastre. Mais j'ai de plus en plus l'impression de m'adresser à un troupeau de moutons : pour savoir ce qu'on doit penser, dire ou voter, on consulte son smartphone et des réseaux sociaux qui nous tiennent enfermés dans des logiques conditionnées par les entreprises qui les financent, chacun se faisant plaisir en communiquant et en se mettant en valeur (course aux "like") auprès de son propre cercle de "convaincus". C'est soit cela, soit l'insulte, la violence...  Jusqu'où cela nous mènera t-il ? Qui est encore prêt à se réveiller ? 

A l'approche accélérée du mur, j'aimerais tant freiner et même revenir un peu en arrière...

depuis une vallée encore préservée, où la nature résiste et s'adapte parfois un peu à ce tumulte que nous lui imposons.

Rêvons !

CR le Ringard




vendredi 7 juin 2024

1er avril 2024 - Journée de comptage des ringards

La LPR* organisera en ce Lundi de Pâques 2024 une journée de comptage du Ringardus, une espèce menacée de disparition. 

Le Ringardus cummunis (Ringard commun) est une espèce d'humains en voie d'extinction. Afin de connaître son évolution et sa répartition dans l'hexagone, la Ligue de Protection des Ringards - dirigée par Alphonse Dubougre-Laloutre, elle recherche encore à ce jour de précieux adhérents – organise pour la première fois cette année un comptage participatif des sous-espèces de ringards menacées par les changements numériques et technologiques. 

Les onze principales sous-espèces et leurs caractéristiques : 

• Le ringardus pietonus ne se déplace pas sur des roues, des roulettes ou des skis, mais tout simplement à pied. 

• Le ringardus sapiens aime réfléchir ; Il se reconnaît aisément car il ne consulte ni un smartphone, ni une tablette, pour savoir ce qu'il doit dire ou penser.

 • Le ringardus lector est plus souvent plongé dans la lecture de romans que dans le suivi de séries télévisées.

 • Le ringardus convivialis parvient (presque) à tenir un repas complet sans regarder l'écran de son smartphone.

 • Le ringardus calculus sait encore résoudre rapidement, et de tête, les opérations les plus courantes.

 • Le ringardus scriptus rédige encore des histoires, des poèmes, des souvenirs, des courriers postaux... 

• Le ringardus observator observe (son nom l'indique) son environnement. Il scrute le ciel avant de consulter les prévisions météo. Il distingue une courgette d'un concombre.

 • Le ringardus optikos utilise encore ses yeux et parfois un véritable appareil photo. Il ne recherche pas systématiquement les effets spéciaux et se passe volontiers des selfies. 

• Le ringardus silentiosus se balade sans baladeur dans la nature, reste à l'écoute de son environnement et des chants d'oiseaux. 

• L'alter ringardus sait qu'il existe encore une vie en dehors des réseaux sociaux. Il donne régulièrement de ses nouvelles à sa famille et aux amis ou collègues de longue date : il sait encore écrire une lettre, un courriel, et téléphoner. 

• Le ringardus patientis résiste à la tentation de répondre immédiatement . Il n'aime pas les clics simiesques sur les émoticônes et préfère exprimer librement sa pensée. 


Les volontaires pour réaliser ce décompte doivent s'inscrire en ligne sur le site de la LPR et entrer leurs relevés d'observations dans un formulaire dédié. 

Pour cela, il leur faudra choisir une heure de leur choix durant cette même journée afin de dénombrer les sous-espèces de ringards dans leur entourage.

 *Ligue de Protection des Ringards 


ChriRau,

le Ringard Déchaîné du Mercredi 27 mars 2024.

samedi 29 juillet 2023

Impressions du TERRE SAUVAGE - Festival 2023 (7 au 9 juillet - été 2023)

Le Terre Sauvage Festival 2023 s’est déroulé comme prévu à Névache du 7 au 9 juillet,  organisé et piloté avec soin par Jérémy Béclair, avec le soutien de la Mairie, de Natura 2000 et l’implication de nombreux partenaires et bénévoles

Le programme était riche, voire trop chargé pour permettre un choix facile, mais il répondait aux besoins de ses divers publics (sorties découverte avec des accompagnateurs nature, contacts avec des artistes, journalistes, écrivains et réalisateurs, ateliers, films, rencontres et conférences débats, agence de presse, poésie d'un spectacle théâtral, musique et sons de la nature, concerts photographie, librairie et dédicaces...

Pour diverses raisons, nous n'avons pu nous inscrire – comme en 2021 - qu'à une seule journée, déjà très riche en sensibilisation, rencontres, émotions.

Après avoir profité en « avant première » de l'exposition photos des jeunes lauréats de la Bourse Iris le long du sentier-caillebotis du marais de Névache, puis de celle (Bestiaire) du jardin du Gîte la Découverte, nous nous sommes rendus dans la Chapelle Saint-Hippolyte, devenue pour quelques jours un centre d'art et nature autour d'une création « zen » très dépouillée créée par Katarzyna Kot et Stéphane Guiran. Le silence du minéral, le ruissellement discret de l'eau, le noir et blanc, quelques notes de musique et des perles de chant... Les deux artistes, très discrets et sympathiques, étaient ravis d'installer leur création dans cette belle chapelle dans un décor sauvage et harmonieux (vesce cracca, mélampyres et grandes molènes à l'assaut des talus...)

Le samedi, nous avons été littéralement « scotchés » par la projection du film "Bigger than us," à la fois effrayant et plein d'espoir, à l'image de ces sept jeunes de divers continents qui se démènent positivement, dans des actions très concrètes, se refusant à baisser les bras face à des luttes qui nous semblent souvent perdues d'avance. La réalisatrice, Flore Vasseur (qui ne figurait pas encore dans le programme initial) nous a enthousiasmés. Formée aux écoles de commerce, elle a – suite à une question posée par son fils âgé de 7 ans à l'époque face au dérèglement climatique (« mais alors, on fait quoi ? ») - réalisé combien le modèle que l'on voulait lui inculquer (esprit d'entreprise, enrichissement, soigner son image...) était dépassé, voire néfaste, donc à l'opposé de ce qu'il fallait faire.. Elle a lancé une recherche sur des jeunes qui s'impliquaient sans compter à travers les divers continents. La sélection était d'autant plus délicate qu'elle ne voulait pas se laisser influencer par des réseaux sociaux et la médiatisation à outrance devenus si déterminants à notre époque. Le résultat de quatre ans de tournage est un film particulièrement dur et émouvant jusqu'aux larmes, qui - devant des images parfois insupportables – parvient à soulever des vocations chez un public de jeunes. La passion et la volonté doivent vaincre une tendance qui pourrait être l'engagement par culpabilisation ou pour mise en valeur personnelle sur les réseaux sociaux, inévitablement voué à l'échec selon Flore Vasseur. Pour convaincre, la projection du film est proposée à tous les organismes et associations qui en font la demande. C'est un travail de terrain qui exige volonté et investissement. Ce n'est pas un film pour faire peur - malgré certaines images insoutenables – mais qui doit susciter (et suscite déjà) l'envie, la volonté et la passion d'un engagement désintéressé.

Nous avons ensuite regardé trois des documentaires de Jérémy Villette, (sur les quatre de " Paradis Blanc ") dont une rencontre avec le loup, en compagnie de Jean Marc Rochette qui « croquait » les ambiances et les regards de la bête.

Jérémy Villette a été élevé à la ferme en Île de France et s'est émerveillé très jeune devant les spectacles de la nature, comme le passage de cerfs dans le jardin de ses parents... Passionné de photographie dès son plus jeune âge, il ne retouche pas ses photos et maîtrise l'art du cadrage et de la lumière, armé d'une patience infinie. Vincent Munier (réalisateur de « Lynx » ) a déclenché en lui cette passion du photoreportage animalier. Les deux sont intervenus après les films pour répondre aux questions. Les estivants à Névache pourront admirer quelques-unes de leurs œuvres réunies et mises en valeur (« Bestiaire ») dans le jardin de La Découverte.

Sous le tipi de l'agence de Presse Zeppelin, nous avons regardé / écouté deux courts reportages de reporters de presse. L'un sur les Sami de la péninsule de Kola (essentiellement en Russie) en quête de leurs racines, puis un autre sur l"Or des égouts" ( Au Bangladesh, d'infimes quantité d'or (véritable !) sont extraites de la boue d'excréments dans laquelle s'enfoncent depuis des années des « prospecteurs » n'ayant plus rien à perdre, en dehors d'une vie dont les jours sont comptés, et suivent la technique de l'orpaillage dans des conditions épouvantables. Sidérant !

Nous avons continué plus poétiquement avec le Petit théâtre de la Forêt (Théâtre Burle) que nous connaissions déjà. Nous souhaitions aussi écouter le débat de la tente à palabres "Écrire dans la nature" avec Pete Fromm et Colin Niel, mais la traduction rendait leur intervention un peu soporifique après une journée d'attention déjà très soutenue.

Le lendemain nous avons pu tout de même écouter les sons de la nature à travers les enregistrements de Fernand Deroussen, mis en valeur dans le silence de la Chapelle Saint-Antoine. Un moment de communion auditive pleine de surprises avec la faune dans ses éléments naturels.

Dans notre entourage nous avons eu des échos très positifs sur diverses rencontres ou ateliers auxquels nous n'avons pas pu participer. Entre autres la rencontre-débat avec François Sarano, très pessimiste quant à l'avenir de nos océans et à la sur-pêche, une sortie « Natura 2000 » en compagnie de Philippe Poiré, une montée au Creux des Souches avec Flore Vasseur, et le concert très apprécié de Piers Faccini dans l'église Saint-Marcellin.

D'autres découvertes en plein air nous attendent pendant tout l'été: les expositions de Michel d'Oultremont (Québec) dans la montée du Ricou, de Laurent Baheux (Africa) près du refuge du Chardonnet, et de Teddy Braccard (Voir l'Ours) au camping Huttopia, aux Alberts.

 

Pour illustrer partiellement mes propos, voir l'album photos que j'ai consacré à ce Terre Sauvage festival 2023:  https://photos.app.goo.gl/X6sgZcMvC66H2nADA

et rappel de l'album TSF été 2021   -  https://photos.app.goo.gl/tSXYYmVQXEGjyJM7A


C. Rau – juillet 2023

vendredi 31 mars 2023

1er avril 2023 - une date clé pour le partage de l'eau !

 

Partage de l'eau : un projet innovant ! Emmanuel Macron à Névache ce samedi.




Après son passage remarqué à Savines, dans les Hautes-Alpes, Emmanuel Macron aurait - de source sûre - choisi de se rendre - en ce premier samedi d'avril - dans la Vallée Etroite, située sur la commune de Névache.

Désireux de prendre de la hauteur face à ses détracteurs, et de se mettre au vert pour une retraite très passagère (!), il rejoindra à pied le Lac Vert, pour y creuser le premier trou de la future conduite forcée (et ordonnée) destinée à remplir la bassine de Sainte-Soline, située à 527 km de là (à vol d'oiseau), non loin de la commune de Ménigoute. Il prouvera par ce geste symbolique son attachement à une agriculture plus verte.et respectueuse de la faune, puisque cette conduite sera accessible aux batraciens et aux cincles plongeurs, attirés par le festival de Ménigoute ! Ce chantier audacieux lui permettra de réaffirmer sa volonté sans borne de résoudre par des moyens innovants le délicat problème du partage de l'eau. La proximité du champ de tir des Rochilles permettra sans aucun doute de sécuriser ce périmètre stratégique.

C.R. Le Ringard Déchaîné – 01/04/2023