Août 2024 - Les jours passent et l'humanité continue de s'enfoncer dans la médiocrité. La réalité a largement dépassé la (science)-fiction !
Les bons sentiments sont affichés avec complaisance dans un "wokisme" de circonstance, en parfaite hypocrisie. On n'arrête pas de faire la morale aux autres en se donnant bonne conscience mais chacun reste enfermé dans sa logique politicarde.
"Je dis ça mais je ne fais pas de politique !" - "Je dis ça... je dis rien !! "
C'est tellement commode de s'exonérer de sa propre responsabilité et de renvoyer à la face des autres tout ce qui dérange, sans même essayer de trouver une explication, une justification, une solution de compromis parfois, qui pourrait résoudre un conflit et déboucher sur un espoir de paix...
On combat le racisme, mais en même temps on vous enferme dans des catégories "clés en mains" qui vous interdisent toute tentative d'expression nuancée. Le meilleur exemple : la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, le 26 juillet 2024. Le lendemain c'était un déchaînement de haine sur les réseaux dits sociaux. Et des personnes pourtant pressenties un moment pour former un gouvernement après les législatives n'étaient pas les moins bornées ! Aucune nuance. Pas de racisme, mais on vous catégorise définitivement blanc ou noir, gentil ou facho ! Si vous exprimez vos quelques déceptions ou une quelconque révolte, même nuancée, sur des scènes du spectacle pas spécialement destinées à un public familial, vous êtes systématiquement fiché extrémiste de droite !
Pour l'instant les jeux font presque l'unanimité. Nous sommes dans une bulle d'euphorie autour de nos incroyables athlètes. Un spectacle quotidien qui - pendant quinze jours - nous ferait presque penser que nous vivons une époque merveilleuse. Tant mieux si les querelles sont momentanément oubliées, mais étant donné que l'Homme est un loup pour l'homme (comme disait Robert Badinter), je crains bien que le réveil ne s'avère très difficile.
Oubliés la pauvreté rampante, la faim dans le monde, l'emploi de plus en plus déconnecté des réalités, les grandes migrations qui ne font que commencer, les droits humains mis à mal chaque jour, les conflits brutaux pour lesquels aucune issue n'est actuellement envisageable (Ukraine, Proche-Orient...) et la détérioration de la Terre et de son climat qui ne feront qu'accélérer ces tensions. La malbouffe et la consommation superflue sont presque érigées en règles de vie. Poésie, harmonie, décroissance, douceur, gentillesse et tendresse passent pour des valeurs de "bisounours" et sont remplacées par des modes imbéciles, des provocations (Je rappelle ici qu'au début les Drag-queens - que l'on nous impose dans une cérémonie des JO - était un mouvement raciste, destiné à se moquer de ceux qui étaient différents !). On organise des états généraux pour tout et n'importe quoi - histoire de se donner bonne conscience (Changement climatique, énergies, protection de l'enfance, violence sexuelles etc.) mais en même temps on fait l'inverse : tout "progrès" doit s'accompagner d'une nouvelle consommation d'énergie (de préférence nucléaire , et tant pis pour nos enfants...), les bateaux de croisière n'ont jamais été si gigantesques, les insecticides continuent d'être dispersés à tout va, on reprend l'avion pour un oui ou un non, on entrave les cultivateurs qui se lancent courageusement dans le "bio", on encourage la violence et la dépendance à travers les jeux vidéo et les téléfilms. L'économie du porno ne s'est jamais si bien portée... Cerise sur le gâteau, on a créé et autorisé légalement des Centres d'appel qui nous harcèlent téléphoniquement à longueur de journée. J'aurais aimé personnellement que chacun puisse rediriger ces appels vers le ministre des finances qui les a encouragés.
Je n'en ajouterai pas plus, mais tout cela est d'une hypocrisie sans nom, qu'il n'est pas bien vu de révéler, portée par les réseaux sociaux auprès d'humains qui sont déjà complètement dépendants de leur smartphone (l'un des plus grandes progrès mais aussi l'une des pires inventions puisqu'elle prive l'être humain de réflexion et parfois de créativité). Les communications sous forme d'émoticônes appauvrissent l'art de communiquer après réflexion. Tout doit être immédiat, et nécessite au total une d'énergie colossale pour pas grand chose de positif...
Il y a quelques années je pensais que beaucoup se réveilleraient face à ce désastre. Mais j'ai de plus en plus l'impression de m'adresser à un troupeau de moutons : pour savoir ce qu'on doit penser, dire ou voter, on consulte son smartphone et des réseaux sociaux qui nous tiennent enfermés dans des logiques conditionnées par les entreprises qui les financent, chacun se faisant plaisir en communiquant et en se mettant en valeur (course aux "like") auprès de son propre cercle de "convaincus". C'est soit cela, soit l'insulte, la violence... Jusqu'où cela nous mènera t-il ? Qui est encore prêt à se réveiller ?
A l'approche accélérée du mur, j'aimerais tant freiner et même revenir un peu en arrière...
depuis une vallée encore préservée, où la nature résiste et s'adapte parfois un peu à ce tumulte que nous lui imposons.
Rêvons !
CR le Ringard
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