mercredi 22 avril 2015

Non à la disparition programmée des classes bilangues

Avec la remise en question des classes bilangues dans la réforme du collège, c'est l'avenir de l'enseignement de l'allemand en France qui est sur la sellette...

Pétition Publique : soyez nombreux à la signer !.

samedi 21 mars 2015

Béatitude numérique et écriture

Il faut utiliser les outils numériques intéressants mis à notre disposition, mais ne pas s'inféoder aveuglément au "tout numérique" ! 

La béatitude face à une pédagogie qui se voudrait essentiellement numérique me révolte. 

"La Finlande abandonne l'apprentissage de l'écriture manuscrite..." 
La nouvelle s'est propagée comme d'habitude comme une traînée de poudre, sans retenue ni réflexion (bravo les dégâts de l'instantanéité !). 

                    Voir l'article de Loys Bonod dans Marianne...

L'apprentissage du clavier est important, mais ce n'est sûrement pas LA priorité pour les jeunes enfants. Il ne devrait se faire que lorsque le savoir-faire de l'écriture manuscrite est vraiment acquis, intégré. 

                    Voir  le dossier (pdf) de l'IEN de Strasbourg sur ce lien...

L'apprentissage des techniques numériques est tellement plus fructueux si l'on maîtrise déjà des savoir-faire de base. Et ceci s'applique également au calcul mental, à la géométrie, à la cartographie...  

Pourquoi s'obstiner à toujours vouloir "placer la charrue avant les bœufs" ? A moins d'avoir pour objectif une parfaite robotisation de nos enfants ? Ce qui est déjà - en partie - une triste réalité...  En faire de parfaits consommateurs, "frontalement" conditionnés, pour reprendre un terme de mon précédent coup de colère...

A propos de pédagogie inversée et de l'abandon de l'enseignement frontal

Que font-ils de l'étymologie du mot pédagogie

                               Conduire, mener, accompagner, élever l'enfant...

On ne parle plus que de l'abandon de l'enseignement dit "frontal" qui ne serait tout simplement "plus possible"... 
Ne doit-on pas guider l'enfant ? 

L'enfant devrait tout apprendre par lui même, sans contrainte, sans attention, uniquement par l'expérience et le vécu. A la limite, dans ces conditions, pourquoi aller encore à l'école ? Je suis là aussi pour une pédagogie équilibrée. Un va et vient entre le "frontal" - que je considère comme indispensable - et les applications pratiques elles aussi inséparables, avec des découvertes liées à  une ouverture indispensable sur le monde. L'un ne peut pas aller sans l'autre

Tout l'art des compagnons par exemple n'est pas inné. L'observation, l'attention, la concentration, l'entraînement et l'exigence du résultat sont des compétences qui se perdent à l'échelon individuel. Elles ne semblent plus s'appliquer qu'au collectif, dans les cercles de qualité, et fonctionnent dans ce cadre sur les résultats de méthodes éducatives qui hélas se perdent. Tout relevant maintenant de l'immédiateté, chacun s'imagine devenir un "pro" de sa spécialité en deux temps et trois mouvements, et je pense qu'après de véritables réussites technologiques nous traversions dans une quinzaine d'années quelques déconvenues qui nous amèneraient à regretter l'abandon de l'enseignement "frontal".  

Pourquoi toujours vouloir passer d'un excès - l'enseignement "frontal" aveugle et réitéré sans adaptation tel que je l'ai hélas connu lors de mes études germanistiques de la part de vieux pontes imbus de leur "culture" supérieure - à un  autre : l'abandon complet du "frontal" au profit d'une découverte pratique, voir pragmatique, en dehors de toute culture générale, de toute contrainte guidée ?

Il y a tant d'exemples de réformes pédagogiques loupées, voire catastrophiques, lancées sur des modes, plus que sur du bon sens, par des idéalistes pensant plus à vérifier une théorie qu'à la réussite des élèves ? Méthode globale, découverte de la culture sans même avoir acquis le vocabulaire nécessaire à sa compréhension, saupoudrages tous azimuts devant des auditoires qui ne maîtrisent même pas les bases du français ou du calcul... 

En effet, les dernières classes de sixième que j'ai eues devant moi m'ont déconcerté complètement. Tristes résultats de cette évolution déplorable de la pédagogie engagée dès l'enseignement primaire. J'avais l'impression de parler une autre langue. Parmi les sujets de recherche documentaire autonome que je leur proposais en application (et qui pourtant intéressaient encore une majorité d'élèves les années précédentes) plus rien ne semblait les intéresser !  Seuls quelques groupes ont réalisé ces recherches avec plaisir.

On nous dit maintenant que ce sont les élèves qui devraient nous apprendre des choses, dans une soi-disant pédagogie inversée. Je ne sais que trop ce qu'ils nous proposeront : la téléréalité, les jeux vidéo et les marques ! Car pour le coup, la "culture" reçue par les jeunes est bien un matraquage complètement frontal qui les conditionne au détriment d'une école qui abandonne progressivement ses missions pour "s'adapter" à l'évolution de la société !!! 

Dans ces conditions, comment voudriez-vous que je sois optimiste dans ce domaine ?

"Subir la politique" : Non ! Nous sommes tous responsables.

J'ai entendu à plusieurs reprises cette expression passive : "Subir la politique".  Quelques soient le découragement et les frustrations que nous pouvons ressentir dans l'actualité politique, il me semble qu'il y a toujours quelque-chose à faire pour ne pas subir. 

Nous sommes tous quotidiennement acteurs de la politique, même si c'est de façon indirecte. Si le peuple se précipite sur tout ce qui est nouveau, sous prétexte que c'est une mode et automatiquement un progrès, il est complètement acteur d'évolutions néfastes et soutient une politique qui les encourage. 
Je pense par exemple à l'utilisation des caisses automatiques, aux centrales d'appels, aux produits à base d'huile de palme, au pain de mie industriel sous plastique, à l'exigence de vouloir tout avoir immédiatement...  
Le peuple est acteur de cette nouvelle économie et ne la subit que parce qu'il l'accepte. 

Boycotter un article, utiliser le moins possible sa voiture au profit des modes de déplacement doux ou des transports en commun, refuser des automatismes au visage inhumain et destructeurs d'emploi, sont des gestes éminemment politiques, à la portée de chacun. 

L'économie déterminant plus que jamais la politique,comme chacun le sait, nos gestes quotidiens peuvent échapper à la soumission : encore faut-il être éduqué et ne pas se soumettre aux pressions. C'est plutôt l'économie que nous subissons, la politique n'étant plus, bien souvent, qu'un outil de gestion d'une économie déconnectée du social.

Le FN, la malbouffe, la tricherie (impôts), le tout automatique, la pollution au diesel, les jeux vidéos à l'excès, le bruit, la violence, l'échec de l'éducation, ça ne part pas que de nos dirigeants, mais surtout de la base ! Tout est question de citoyenneté. Le citoyen de base est-il si immature qu'il ne puisse le comprendre ? 

C'est si facile de dire que nous subissons. C'est une pensée qui nous touche tous, mais tout de même, prenons du recul, insurgeons-nous quand il le faut, agissons dans l'intérêt de notre planète, du collectif et de la solidarité,  et... votons !  De grands élans de solidarité, l'économie solidaire et participative, le retour à des "circuits courts", des mesures éco-responsables : autant d'habitudes qui ne demandent qu'à se développer...et pourraient nous rendre optimistes !

jeudi 5 février 2015

À consommer avec modération... à propos de Twitter !

Relisant mon premier article de ce blog sur la superficialité des réseaux sociaux, je constate que mon avis n'a pas trop changé en deux mois, avec tout de même un bémol à propos de Twitterdont je n'avais pas vraiment étudié les multiples facettes et trop vite renoncé à l'utiliser.  La retraite m'a permis de prendre du temps pour le découvrir. 

On y trouve en effet le meilleur comme le pire, et des réactions sans intérêt, parfois très vulgaires et brutes de décoffrage, sans compter les irréductibles "trolls". 

Cependant, en choisissant judicieusement les abonnements, ce réseau permet d'approfondir son information sur les sujets d'actualité - et même les valeurs - qui nous sont chers. 

A condition de s'exprimer en bon français, rédiger un avis en moins de 140 caractères est un difficile et excellent exercice que je vais m'efforcer de maîtriser.  L'ajout d'un lien vers un article d'analyse, une pétition, un témoignage permet d'enrichir la réflexion, et la possibilité d'illustrer le twitt par une photo peut être utile. 

A consommer avec modération et éthique cependant, car le temps n'est pas extensible, et tout n'y est pas digne d'intérêt, loin de là ! 

mardi 20 janvier 2015

"Qu'un sang impur abreuve nos sillons"...

Je ne suis pas entièrement contre la Marseillaise, composée dans un contexte tout différent du contexte actuel, mais tout de même, cet hymne m'indispose de plus en plus avec ce "sang impur abreuve nos sillons" !
Comme Mme Taubira, je n'ai pas toujours envie de chanter ce couplet, particulièrement en ce moment !  Il ne me paraissait pas avoir sa place dans le défilé unitaire "Sauvez Charlie" du 10 janvier dernier... Peut-être a -t-on le droit d'évoluer un peu sans renier les valeurs de la République ?
Je sais bien que c'est un chant de guerre et que la guerre est déclarée au terrorisme, mais les paroles cautionnent trop certains amalgames !

J'ai trouvé cette analyse (et des réactions parfois franchement racistes !) parue dans un dossier très intéressant du nouvel Obs de mai 2014.

Que pensez-vous des propositions de Lambert Wilson ?


lundi 19 janvier 2015

Une lettre ouverte à lire absolument !

Suite à cette vague d'intolérance injustifiée face à la couverture du numéro spécial de Charlie Hebdo, je vous conseille de lire sans tarder, si vous ne l'avez pas déjà lue dans "Marianne",
la Lettre ouverte aux Musulmans d'Abdennour Bidar


Lire aussi son interview sur "La laïcité, c'est la Liberté" ...

J'ai toujours été choqué par le hiatus existant entre des interprétations religieuses erronées, complètement inadaptées à nos démocraties et au principe de laïcité  ( conditions de paix et de liberté)  d'une part, et d'autre-part l'utilisation complètement erratique et incontrôlable des technologies de communication les plus modernes, avec les réseaux sociaux. Moyen Âge et XXIe siècle se côtoient ici de la façon la plus incompréhensible, preuve d'une mauvaise fois latente ! 

lundi 12 janvier 2015

Ensemble contre la barbarie !

Ce dimanche, à Grenoble, nous étions 110 000 à défiler dans les rues...
Un moment d'unité, d'amitié et d'espérance surtout, suite à la barbarie de ces derniers jours, déclenchée par des cons qui osent affirmer parler au nom d'une religion qu'en réalité ils traînent dans la boue.  Cette communion de plus de quatre millions de personnes, c'était la dignité, et un sursaut de civisme et d'humanité comme nous n'en avons pas connu depuis si longtemps.

Cependant, nous devons rester extrêmement vigilants face au déferlement de haine suscité chez les incultes. 
Dans le "France profonde", des voix s'élèvent encore pour réclamer le retour de la peine de mort, l'expulsion des immigrés... Un déni des droits de l'Homme et un déni de l'Histoire, et une preuve que - derrière ce gigantesque hymne à la liberté - les paroles d'un obscurantisme sous-jacent se délivrent également.

Lors de la superbe soirée coproduite par Radio-France et la "2", en hommage à "Charlie" et à toutes les victimes de cette violence fanatique, lâche, froide et aveugle, Eric Orsenna rappelait à juste titre le rôle de l'Education contre le détournement de jeunes "décrocheurs" par des manipulateurs terroristes.

L'école peut effectivement constituer le levier principal contre les dérives sectaires et obscurantistes, mais il ne faut pas oublier que depuis des années déjà les équipes éducatives font le maximum de ce qu'elles peuvent dans les collèges, mais qu'elles se retrouvent bien souvent impuissantes devant les réactions d'élèves manipulés à leur insu par l'intermédiaire de réseaux dits "sociaux", et conditionnés pour certains (ceux qui sont justement le plus en échec scolaire) par les jeux vidéo violents, dans lesquels on doit abattre froidement un maximum de personnes...
Je me rappelle les réactions amusées, voir cyniques de ces élèves auxquels nous faisions des réflexions en guise d'ouverture à un esprit citoyen (" ah oui, Monsieur, c'est pas bien" :-) ) ! 
La limite entre le virtuel et la réalité n'est pas nette pour les plus faibles d'entre-eux, et ce n'est pas en prônant un "grand plan numérique" pour l'Ecole que l'on fera de l'éducation ce qu'elle doit être.
Ou alors, il conviendrait de maîtriser la "toile" en la préservant de toutes ses dérives sectaires... pas facile !

L'école ne pourra rien faire de plus si les parents ne sont pas conscients de leur responsabilité et qu'ils se croient obligés d'obéir bêtement au marché de technologies qui - souvent merveilleuses en soi - sont trop souvent porteuses des pires idées ou des pires réflexes.

La pédagogie, c'est "guider" l'enfant, et non l'abandonner sur des écrans en se donnant bonne conscience !
L'éducation à l'image, aux images, et à une utilisation maîtrisée du web, devrait être l'une des grandes priorités, directement liée à l'enseignement de l'Histoire. L'Ecole doit arrêter de courir aveuglément après les modes et les médias extérieurs, et doit avoir SON réseau, si elle ne veut pas perdre son rôle de guide au profit des extrémistes de tous bords !

En résumé, nous avons passé hier des heures très réconfortantes, mais face aux dangers qui subsistent, une prise de responsabilités face à l'utilisation des nouvelles technologies est plus que jamais indispensable et urgente !

jeudi 8 janvier 2015

Avec Charlie !

7 janvier 2015

Les mots peuvent être forts, mais les dessins de presse sont indispensables 
Hommage des dessinateurs à "Charlie"


L'actualité dramatique me pousse à enfin recommencer à m'exprimer sur mon site perso après une longue parenthèse de silence. J'aime le silence pour la réflexion, mais je ne le supporte plus lorsque la liberté et la dignité humaines sont en péril. N'étant pas adepte de Facebook et autres réseaux dits "sociaux" qui véhiculent le meilleur comme le pire (trop souvent le pire !) je vais utiliser mes propres vecteurs de communication pour le faire : mon portail Netvibes (chrirau), ce blog "Le Ringard déchaîné", mon site "La Fenêtre" > "Des coups de colère", les courriels...

Avec Charlie !

Je viens de rejoindre cet appel pour montrer aux terroristes 
et extrémistes de tous bords que
la société française restera unie face à la barbarie !

Soyons des milliers, (des millions !) à affirmer notre détermination !


Ce sera le meilleur hommage que nous puissions rendre à l'immense courage de nos dessinateurs et chroniqueurs sauvagement assassinés.